LE FUTUR AVANCE A GRANDS PAS !

LE FUTUR AVANCE A GRANDS PAS !
4 mai 2015 Douze Avril

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Chez Douze Avril, (vous l’aurez peut-être remarqué ?) nous aimons beaucoup les idées du futur. C’est pourquoi nous vous avons compilé les meilleures : des objets virtuels qui apparaissent sous nos yeux, un Internet de l’ADN, la désalinisation de l’eau de mer : la revue du MIT a listé les technologies – déjà disponibles ou en développement – les plus prometteuses. La revue du MIT (Massachusetts Institute of Technology) dresse la liste des dix innovations technologiques qui vont faire 2015. Certaines sont déjà utilisables, d’autres sont de simples promesses. Rendez-vous en 2020 pour savoir si les spécialistes du MIT ont vu juste.

1 Des objets virtuels qui apparaissent devant nous

Développés par : Magic Leap, une start-up rachetée par Google. Disponibilité : un à trois ans. Avec des lunettes qui ressemblent à feues les Google Glass, Magic Leap prétend faire apparaître de manière ultra-réaliste des images virtuelles devant nos yeux : un jouet pour les enfants, un grand écran de télévision pour regarder son film sans gêner personne, une table pour savoir si elle serait bien dans votre salon. La différence avec l’hologramme, c’est que les objets semblent palpables et que seul le porteur des lunettes peut les voir. A l’inverse de l’Oculus (racheté par Facebook) qui vous plonge dans une réalité virtuelle, Magic Leap ambitionne d’amener le virtuel dans le réel. Elle s’appuie sur un principe nouveau qu’elle a baptisé « réalité cinématique », très bien expliqué par 20minutes. Le premier prototype a été construit en 2011. Tout le travail consiste maintenant à compresser la technologie pour l’intégrer dans des lunettes les moins ridicules possible et un petit boîtier à glisser dans une poche de jeans.

2 Des structures solides mais ultra-légères

Développées par : Nano-Architecture, le projet d’une chercheuse de l’Institut de technologie de Californie. Disponibilité : trois à cinq ans. De ce que l’on sait de l’architecture et des lois de la physique, les ensembles solides, la tour Eiffel par exemple, sont lourds, et les assemblages les plus légers, comme une toile d’araignée, sont fragiles. Julia Greer tente de tordre cette réalité en produisant des matériaux, en nickel ou en céramique, à la fois plus légers qu’une plume et ultra-résistants. Ils sont capables de se déformer avant de reprendre leur forme d’origine. Cela s’appelle des nano-treillis : les éléments de base ne font qu’un milliardième de mètre. Une innovation qui intéresserait toutes les industries fortes consommatrices de métal, comme l’automobile ou l’aéronautique. Son problème, pour l’instant, est qu’elle ne parvient pas à produire des pièces de grande taille et qu’elle a mis une semaine à fabriquer une pièce de céramique de 6 mm2.

3 La communication entre voitures

Développée par : General Motors avec la sécurité routière américaine. Disponibilité : un à deux ans. De nombreux travaux sont menés dans le domaine de la communication entre les véhicules, notamment en France. La première application concernera l’information sur les obstacles à venir – ralentissements, travaux… Mais la vraie révolution concernera la prévention des collisions. Au centre de recherche de General Motors, avec l’université du Michigan, le journaliste de la MIT Technology Review est monté dans des prototypes capables de détecter l’arrivée d’une autre voiture sur le côté ou en face. Le conducteur était alors prévenu par une alarme et la vibration de son siège qu’il devait freiner ou interrompre sa tentative de dépassement.

La technologie calcule la position des voitures dans un rayon de plusieurs centaines de mètres, leur vitesse, l’orientation de leurs roues motrices, le statut du frein… et chaque véhicule peut ainsi construire une image du trafic autour de lui. Les premières voitures équipées de ce système devraient être produites en 2017 mais la technologie ne sera d’aucune utilité tant que tous les véhicules en circulation n’en seront pas dotés.

4 Des ballons stratosphériques à hélium pour donner l’accès à Internet

Développés par : Google, dans le cadre du Projet Loon. Disponibilité : un à deux ans. Des ballons stratosphériques flottent déjà, aujourd’hui, à une vingtaine de kilomètres de hauteur, deux fois plus loin du sol que les avions de ligne. Ils sont équipés d’un matériel à énergie solaire qui communique avec les réseaux de télécommunication au sol. Google vient de signer un accord avec le Cnes, Agence spatiale française, qui connaît mieux la stratosphère. L’idée est de permettre aux 60% de la population mondiale qui n’ont pas accès à Internet en l’absence de pylônes de rejoindre le réseau. Pour ouvrir à Google de nouveaux marchés. Concrètement, chaque maison serait équipée d’une antenne communiquant avec les réseaux de ballons situés à 20 km du sol. Google a appris à diriger les ballons et désormais, leur durée de vie dans le ciel est d’une centaine de jours. Les ballons seraient loués par les fournisseurs d’accès à Internet : le coût serait beaucoup, beaucoup moins élevé qu’avec les satellites géostationnaires.

5 La biopsie liquide, pour détecter les cancers plus tôt

Développée par : plusieurs universités dans le monde. Déjà disponible. Plusieurs équipes de scientifiques, dont l’institut Gustave-Roussy de Villejuif ou l’université de Hong-Kong, qu’a visitée la MIT Technology Review, ont mis au point des « biopsies liquides » permettant de détecter de manière anticipée certains cancers. A partir d’un échantillon sanguin, les équipes séquencent l’ADN du patient et détectent d’éventuelles anomalies associées à certains cancers. Ces « biopsies liquides » seraient une alternative aux prélèvements de tissus au niveau de la tumeur, un acte invasif et qui intervient parfois trop tardivement pour guérir le cancer. Elles permettraient aussi de suivre l’efficacité des traitements. La possibilité d’utiliser ces tests à grande échelle est liée à l’effondrement du coût du séquençage ADN.

6 La désalinisation, moins chère et à grande échelle

Déjà disponible dans la plus grande usine de désalinisation du monde, en Israël. Une nouvelle usine de dessalement, située au sud de Tel Aviv et financée par le gouvernement israélien, produit 20% de l’eau potable du pays. En 2016, la moitié de l’eau bue en Israël sera issue d’une processus de désalinisation. Jusqu’à présent, le processus d’osmose inverse était trop coûteux en électricité et en argent. Les avancées technologiques font que le coût de fabrication de l’eau potable devient compétitif et le coût énergétique parmi les plus bas des usines de dessalement dans le monde. Un espoir pour les territoires qui n’ont pas accès à l’eau douce.

7 Le paiement sans contact

L’Apple Pay, lancé en fin d’année dernière, semble être le premier à séduire les usagers… aux Etats-Unis. Avec les applications pour smartphones, nous sommes de plus en plus habitués à payer sans sortir notre portefeuille. Il ne manquait plus qu’une entreprise suffisamment dominante s’y mette pour que l’usage du paiement sans contact se répande. Selon la MIT Technology Review et à en croire les premiers chiffres de l’Apple Pay, la firme de Cupertino est celle-là. Mais il faudra du temps pour que la pratique se généralise, surtout en Europe. En février, Samsung a acheté LoopPay, qui s’appuie sur une autre technologie, la technologie MST (Magnetic Secure Transmission), déjà présente sur la plupart des machines à carte du monde entier.

8 Des cerveaux embryonnaires pour comprendre les maladies du cerveau

Développés par : l’institut de biologie moléculaire de Vienne. En développement. En 2013, une équipe de l’Institut de biologie moléculaire de Vienne a fabriqué les premiers cerveaux embryonnaires, des sortes de mini-cerveaux développés à partir de cellules souches. Depuis, l’équipe travaille avec des laboratoires et l’industrie pharmaceutique pour étudier la façon dont les neurones se forment et évoluent. Elle a commencé par analyser la microcéphalie, une anomalie de la croissance de la boîte crânienne, et a pu développer un cerveau embryonnaire partiellement guéri en remplaçant la protéine défectueuse. Depuis la publication de sa découverte, l’équipe a progressé et est capable de fabriquer des cerveaux de plus en plus complexes, d’un stade plus avancé, et d’étudier ainsi de plus en plus de maladies. Actuellement, les chercheurs travaillent sur l’autisme, la schizophrénie et l’épilepsie.

9 La photosynthèse suralimentée pour augmenter le rendement des cultures

Développée par : plusieurs université dans le monde. Disponibilité : dix à quinze ans. En décembre 2014, une équipe de généticiens philippins et britanniques a annoncé qu’elle avait amélioré des plants de riz. Ceux-ci effectuent une photosynthèse bien plus efficace, et poussent donc beaucoup plus rapidement. L’aboutissement des recherches pourrait permettre une production beaucoup plus efficace du riz, et possiblement du blé. Ces deux cultures nourrissant environ 40% de la planète, on comprend l’importance de la découverte. Au-delà de l’aspect nutritionnel, cette modification génétique limiterait les besoin en eau et en fertilisant de ces plantes. Le problème réside dans la complexité de l’ingénierie génétique opérée. Coûteuse et compliquée à mettre en œuvre, la modification de la photosynthèse des plants de riz n’aura pas d’impact sur l’agriculture avant longtemps.

10 L’Internet de l’ADN

Développé par : l’Alliance mondiale pour la génomique et la santé (AGMS), aidée par Google. Disponibilité : un à deux ans. David Haussler est l’un des fondateurs de l’AMGS. Cet expert en bio-informatique essaye de connecter les spécialistes médicaux entres eux. Il veut pousser les scientifiques à partager les codes génétiques déjà séquencés, et ceux qui le seront dans le futur. Se faisant, les maladies provenant de mutations génétiques très différentes, comme le cancer, pourraient être mieux traitées et mieux comprises.

L’été dernier, l’AMGS a lancé un moteur de recherche pour l’ADN appelé Beacon. La base de données est celle des ADN déjà rendus publics. Le moteur de recherche ne répond que par oui ou non à un seul type de questions. Par exemple : « Est-ce qu’un seul de vos génomes a un T en position 1,520,301 sur le chromosome 1 ? » En limitant le mode de questionnement et l’accessibilité de la base de données, le but de l’AMGS est de concilier efficacité médicale et respect de la vie privée. Et pour cause, le problème que rencontre la mise en place d’un Internet de l’ADN n’est pas technique, il est sociologique et légal. Les scientifiques et médecins disposant de codes génétiques séquencés sont réticents à l’idée de les partager sur un moteur de recherche. A la fois pour des raisons déontologiques, et du fait des législations sur la vie privée rendant potentiellement illégale la diffusion de l’ADN sur Internet.

 

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