Etienne Tricard, co-fondateur du cabinet d’architecture Arep, nous alerte sur le fait que la ville durable d’aujourd’hui se focalise sur l’aspect environnemental au détriment de l’aspect social. Pour lui, la plupart des écocités qui se construisent oublient l’importance des problématiques sociales, en faisant la part belle aux questions environnementales. L’idée est de se soucier des deux, sans oublier ni l’une, ni l’autre. Cela permettrait de passer un cap supplémentaire en terme de vision de la ville du futur.
« Dans le sujet de la ville, je perçois deux enjeux principaux. Effectivement, il y a l’aspect environnemental : eaux, énergie, matériaux, émissions de gaz à effet de serre, polluants, qualité de l’air… Mais il y a aussi la dimension sociale, qui est un peu l’envers de la médaille auquel on pense moins souvent. La ville durable doit être un lieu d’inclusion, permettant aux personnes de développer des relations les unes avec les autres. Malheureusement, dans de trop nombreux projets actuels d’écocités, ce n’est pas le cas. Et certaines populations, surtout au sein des pays émergents, sont mises à l’écart, isolées, au sein de ces quartiers. Il s’agit des sans domicile fixe, bien sûr. Mais aussi de populations reléguées dans des zones à fort taux de chômage où les conditions sont dégradées, sans accès à la formation et à la culture. » explique Etienne Tricard.
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