Le 3 mai est la Journée mondiale de la liberté de la presse depuis la proclamation de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993.
Le thème cette année est « Médias, justice et Etat de droit : les contrepoids du pouvoir ». Des douzaines d’événements sont organisés à travers le monde, dont une conférence internationale à Accra, qui vise à responsabiliser les gouvernements et contribuer à la transparence des élections.
Le Classement mondial de la liberté de la presse 2018 de Reporters sans frontières (RSF) révèle une recrudescence de l’hostilité des dirigeants politiques envers les journalistes. La Turquie (en 157e position sur 180) et l’Égypte (161e) ont tendance à généraliser les accusations de « terrorisme » contre les journalistes. Mais ce climat haineux dépasse les frontières des pays autoritaires. Donald Trump, par exemple, affiche clairement son mépris des médias, qu’il voit comme des adversaires, voire des « ennemis du peuple ». Les paroles virulentes se sont multipliées également sur le continent européen, là où la liberté de la presse est pourtant la plus garantie. En Slovaquie, par exemple, un journaliste a été assassiné en février, et le Premier ministre (remplacé en mars 2018), a été entendu traitant les journalistes de « simples hyènes idiotes ». En fait, c’est en Europe que la dégradation de l’indice régional est la plus importante de l’année. Même les pays nordiques, traditionnellement respectueux de la liberté de la presse, sont affectés par la détérioration globale.
Le classement montre l’influence des guerres, mais aussi des « hommes forts » et des contre-modèles, comme Vladimir Poutine et Xi Jinping en Chine.
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