Les grandes entreprises qui dominent le marché de la livraison –UberEats, Deliveroo, Foodora-ont été vivement critiquées pour avoir participé au fameux mouvement de l’« ubérisation », entraînant en particulier la précarisation des travailleurs.
La coopérative française Coopcycle apporte une réponse à ces critiques de l’économie collaborative, en s’inspirant du concept théorisé par Trebor Scholz, défenseur du coopérativisme de plateforme (plateformes détenues collectivement par leurs utilisateurs).
CoopCycle a donc développé une application ouverte à destination des petites collectivités locales. Ses utilisateurs doivent adhérer aux valeurs du projet. Il ne peuvent d’ailleurs l’utiliser que s’ils remplissent certaines conditions, comme la rémunération des livreurs à l’heure (et non à la course), la prise de décision collective, ou l’inscription dans le circuit-court.
Après des mois de tests, la plateforme est à présent utilisée à Bruxelles par la coopérative Molenbike depuis le 16 février, et devrait bientôt s’implanter à Bordeaux. Mais l’ambition de Coopcycle ne s’arrête pas là : leur objectif est de créer une structure européenne de services mutualisés. A suivre…